Avancer entre les files de voitures congestionnées sur le périphérique parisien ou une autoroute bouchée a longtemps suscité débats et incompréhensions. En 2025, la circulation interfile, ce geste quotidien pour nombre de motards, bénéficie enfin d’un cadre légal en France. Comprendre les règles, conditions et enjeux derrière cette pratique, c’est entrer dans le nouveau visage de la sécurité et du civisme sur la route, où cohabitent voitures, motos et trois-roues dans un ballet urbain exigeant responsabilité et anticipation.
Comprendre la pratique entre les files : définition et conditions en 2025
🛣️ La circulation interfile désigne l’action qui consiste à faire progresser des motos et trois-roues de moins d’un mètre de large entre les files de véhicules motorisés, lorsque la circulation est congestionnée ou avance au pas. Cette manœuvre n’est ni un dépassement ni un slalom ; elle répond à un besoin de fluidité du trafic tout en assurant la sécurité des usagers.
En 2025, la pratique est strictement encadrée par les conditions légales de 2025 et le Code de la route, imposant des règles précises dans le but de protéger autant les motards que les automobilistes, et de réduire la pression générée par l’embouteillage et circulation urbaine.

Règles d’usage sur autoroutes et routes à chaussées séparées
Les routes autorisant la circulation interfile sont spécifiquement définies :
🚗 Les autoroutes et routes à deux voies dans chaque sens séparées par un terre-plein central
🚦 Le périphérique parisien (avec dérogations spécifiques et affichage via panneaux de signalisation adaptés)
🚙 Les axes rapides, à condition de réunir ces caractéristiques techniques
Cette spécificité vise à éviter toute confusion sur les sections de chaussée ne remplissant pas ces critères. L’objectif est d’interdire la manœuvre en dehors du réseau structurant, pour prévenir des comportements à risque sur des voies moins adaptées. À noter que le Code de la route interdit l’interfile sur routes à chaussées non séparées, voies de bus ou pistes cyclables — tout manquement expose à des sanctions et amendes sévères.
Le respect du rattachement à ces axes garantit la cohérence de la réglementation sur la circulation et contribue à la prévention des accidents.
Limitations de vitesse et zones concernées
Les motards doivent observer une vitesse maximale de 50 km/h en interfile dès lors que la circulation des voitures est dense et ralentit en dessous de 50 km/h. Lorsque les voitures sont totalement à l’arrêt ou que le flux est ramené à moins de 30 km/h, la vitesse du deux-roues doit s’ajuster afin de rester en sécurité. Les grandes axes tels que l’A6, l’A86, la N118 ou encore le périphérique parisien entrent pleinement dans ce dispositif.
Type de voie 🚦 | Interfile autorisée ? | Conditions clés 🔑 | Vitesse limite 🚨 |
---|---|---|---|
Autoroute à deux chaussées séparées | Oui | Au moins 2 voies/sens, terre-plein central | 50 km/h |
Périphérique parisien | Oui | Panneaux de signalisation, dérogation | 50 km/h (30 km/h si file arrêtée) |
Nationale sans séparation | Non | Absence de terre-plein central | Interdit |
Voies de bus/pistes cyclables | Non | Pas d’accès véhicule motorisé | Interdit |
Cette approche sectorielle limite le risque de confusion, sensibilise au respect des limitations et responsabilise chaque acteur de la route.
Nouvelle réglementation de janvier 2025 : évolution légale et cadre précis
⚖️ Depuis janvier 2025, la légalisation de la circulation interfile transforme le paysage routier en France. Cette avancée, inscrite dans le Code de la route, efface l’incertitude juridique ressentie depuis l’expérimentation initiale de 2016, qui avait laissé motards et conducteurs face à des comportements imprévisibles et à des incompréhensions réglementaires.
Le cadre légal désormais en vigueur précise la liste des routes concernées, les règles de vitesse, mais aussi les conditions d’usage et les sanctions et amendes applicables.
Retour sur l’expérimentation et bilans publiés par le CEREMA
L’expérimentation du CEREMA, amorcée dès 2016 dans 11 départements (Île-de-France, Rhône, Bouches-du-Rhône, Gironde…), a permis de mesurer l’impact des interfiles sur l’accidentalité routière et les comportements des usagers. Les rapports successifs publiés par le CEREMA confirment que les bonnes pratiques réduisent les frictions entre motards et automobilistes, à condition de bien informer et d’afficher les règles.
📉 Chute notable des accidents graves là où l’interfile était bien comprise et balisée
🔔 Hausse de la vigilance chez les automobilistes sensibilisés par des campagnes visibles et des panneaux de signalisation
🔎 Évaluation des pratiques routières au fil du temps pour affiner la réglementation
👍 Amélioration de la responsabilité des motards et du dialogue avec le grand public
En introduisant la normalisation, la France rejoint des pionniers européens sur cette question, tout en se dotant d’outils adaptés à sa densité de trafic.
Sanctions en cas de non-respect et conséquences pour les motards
Le Code de la route prévoit dorénavant une section dédiée à la circulation interfiles de véhicules motorisés. Tout manquement — passage hors des voies autorisées, excès de vitesse, dépassement d’un autre deux-roues ou usage en conditions interdites (neige, pluie intense, chantiers) — expose à une amende de 135 euros et au retrait de 3 points sur le permis de conduire.
Le recours à la vidéo-verbalisation intensifie le contrôle, notamment en zone urbaine dense et sur le périphérique parisien. De plus, le motif d’infraction est explicite : « non-respect de la réglementation sur la circulation interfile » figure désormais sur les procès-verbaux.
Infraction ⚠️ | Sanction 💸 | Points retirés 🪪 | Moyens de contrôle 👮 |
---|---|---|---|
Dépassement de la vitesse autorisée | 135 € | 3 points | Vidéo-verbalisation |
Circulation hors routes autorisées | 135 € | 3 points | Vidéo-verbalisation, contrôle routier |
Forcer le passage / non-respect marges de sécurité | 135 € | 3 points | Policiers sur place |
Non-respect en conditions climatiques défavorables | 135 € | 3 points | Vidéo-surveillance |
Tout accident survenant lors de l’interfile fait l’objet d’une analyse spécifique. Les compagnies d’assurance évaluent la part de responsabilité en s’appuyant sur l’existence d’une réglementation claire, le Code de la route précisant que les motards doivent rester vigilants aux marges de sécurité sur la route et ne jamais forcer la main à d’autres usagers.
Conseils de sécurité pour la circulation entre les véhicules en agglomération
🚦 Pratiquer l’interfile en ville impose une attention de tous les instants. L’expérience de circulation des motards révèle l’importance d’adopter des comportements préventifs et respectueux des règles de sécurité motorisées.
Gestes essentiels pour limiter les risques d’accident
Anticiper les réactions des automobilistes reste un enjeu majeur. Il s’agit d’intégrer chaque situation de circulation dense dans une réflexion sur le partage de la route et la protection des usagers les plus vulnérables.
🟣 S’assurer d’un espace entre les véhicules suffisant pour ne pas risquer de contact en interfile
🟡 Rester visible et avertir : usage des clignotants et du klaxon modéré pour signaler sa présence
🟠 Adapter sa vitesse : engagement progressif, vitesse maximale de 50 km/h impérative, réactivité en cas d’écart d’un véhicule
🔵 Ne jamais dépasser un autre deux-roues dans la même file, au nom de la sécurité partagée
🟢 Regagner sa file classique dès que le trafic se fluidifie pour éviter la précipitation et le stress
L’observation constante des gestes et intentions des automobilistes, même en cas d’arrêt total, fait partie intégrante de la conduite responsable du motard professionnel ou urbain. Le civisme sur la route améliore durablement le rapport entre automobilistes et motards en cohabitation.
Formations moto et intégration de la technique d’interfile
Depuis la réforme du circuit de formation moto, l’apprentissage de la circulation interfile figure désormais au volet théorique. Les candidats au permis de conduire moto abordent le contexte légal et les bonnes attitudes à adopter.
La pratique sur route demeure marginale dans le cursus, la prudence primant tant que l’habileté ne s’acquiert pas avec l’expérience réelle du trafic. De nombreuses écoles mettent en avant des ateliers de simulation pour travailler la vigilance et l’adaptabilité face à des situations de circulation dense.
📚 Appréhender la communication entre les usagers, grâce à des jeux de rôle sur simulateur
👁️ Observer les angles morts et réagir aux variations soudaines du flot routier
👨🏫 Débriefer en groupe pour échanger sur les ressentis, notamment lors de la première pratique d’interfile
L’objectif partagé est d’ancrer la conduite responsable et le respect scrupuleux des marges de sécurité sur la route dès la formation initiale.
FAQ
Quels véhicules peuvent avancer entre les files de voitures ?
Seuls les deux-roues motorisés (motos, scooters, trois-roues de moins d’un mètre de large) sont autorisés à pratiquer l’interfile. Les quads, voitures, cyclomobiles à quatre roues ou tout autre véhicule large n’ont pas le droit de circuler ainsi entre les files sous peine d’amende. Le gabarit restreint vise à garantir une marge de sécurité suffisante dans l’espace alloué.
Quelles routes permettent le passage entre les voitures en 2025 ?
L’interfile est limitée aux autoroutes, routes à chaussées séparées avec minimum deux voies dans chaque sens et un terre-plein central, et le périphérique parisien. Il est obligatoire de respecter ces critères. Utiliser une autre route expose à une contravention et au retrait de points. En dehors de ces itinéraires, la pratique n’est pas tolérée.
Que risque un motard en cas de bras forcé entre les véhicules ?
Forcer le passage, ne pas tenir compte de l’espace entre les véhicules ou refuser d’adapter sa vitesse expose le motard à une amende de 135 euros et au retrait de 3 points. En cas d’accident, la part de responsabilité peut être augmentée, impactant l’assurance et les réparations. Le respect des règles de dépassement et de la sécurité est déterminant pour limiter les conséquences juridiques.
La circulation interfile est-elle possible par mauvais temps ?
La législation interdit expressément la circulation interfile en conditions climatiques défavorables : pluie torrentielle, neige, verglas ou brouillard rendant la visibilité défaillante. Le Code de la route impose alors de rester dans la file. Certains panneaux de signalisation spécifiques rappellent cette interdiction sur les axes sensibles, renforçant la vigilance.
Est-ce que d’autres pays européens autorisent le passage entre les voitures ?
Oui, plusieurs voisins de la France (notamment l’Espagne, l’Italie ou la Belgique) ont intégré une légalisation partielle ou totale de l’interfile dans leur droit routier. La pratique varie selon les circuits locaux et le degré de sévérité des contrôles, mais la tendance va vers une reconnaissance encadrée, inspirant ainsi la politique française actuelle en matière de partage de la route et de covoiturage et mobilité urbaine. La comparaison des modèles européens a contribué à l’élaboration du cadre français.

Antoine est passionné par l’entretien automobile et le travail bien fait. Il partage des conseils concrets pour aider chacun à prendre soin de son véhicule, quel que soit son niveau.